Le jour où j’ai fait le Bilan Carbone® de ma boite
Entreprise de services et PME, LUM-Transition n’était pas contrainte de faire un bilan carbone. Mais lorsqu’on est acteur de la RSE, ne pas faire son bilan carbone serait aussi bizarre qu’un boulanger qui ne mangerait pas de pain !
Pourquoi me lancer dans un Bilan Carbone® ?
- Pour mesurer afin de s’améliorer, avant même d’avoir le résultat du Bilan Carbone®, LUM avait décidé qu’il faudrait le réduire, et pour le réduire il fallait commencer par le chiffrer.
- Par engagement de faire notre part (si minime soit-elle) de l’effort commun
- Par souci de cohérence comme je le dis en intro
- Par curiosité et souci de savoir où LUM Transition émet le plus de CO2
- Pour savoir aussi ce que LUM Transition fait bien dans ce domaine 🙂
Comment avons-nous fait ?
Nous avons choisi de faire ce diagnostic avec Yohann Desalle, manager de la team MECOA certifié Bilan Carbone®. Il propose une approche en profondeur de la recherche du moindre gramme de carbone émis.
Nous avons choisi de faire ce bilan sur les « scopes » 1, 2 et 3 pour être les plus complets possibles.
Le scope 1 prend en compte les émissions directes d’une entreprise (déplacements des équipes, informatique, développements – par exemple pour LUM le développement de l’outil de diagnostic Impact).
Le scope 2 prend en compte exclusivement l’énergie utilisée (chauffage, électricité)
Le scope 3 comprend tout le reste et donc il faut faire des choix pertinents sur ce que nous comptabilisons, ou pas.
Par exemple nous avons choisi de comptabiliser les déplacements de nos managers pour aller chez nos clients, mais de ne pas comptabiliser les déplacements qui sont effectués dans le cadre de la réalisation de la mission (qui rentrent dans le scope 1 du client lui-même).
Pour établir ce bilan, Yohann a analysé tous les flux de LUM Transition (Yohann est par ailleurs un expert de la supply chain… les flux il connaît bien !) : investissements, dépenses, façons de travailler… Yohann a interrogé l’ensemble des parties prenantes.
Qu’avons-nous appris ?
LUM est une entreprise à faible émission de CO2 (ouf!!).
Les 2 postes les plus émetteurs sont dans le scope 1 (la partie informatique, matériel et développement de logiciel) et le scope 3 (les déplacements des managers chez les clients).
La très bonne surprise sur ce poste est que les managers de LUM, sensibilisés depuis longtemps à la RSE par notre engagement et les formations que nous leur avons dispensées, prennent autant le train (ou le métro) que la voiture. Même pour les missions en régions. C’est pour une vraie satisfaction de le mesurer concrètement.
Un Bilan Carbone®, et après ?
A partir de ce bilan, nous pouvons maintenant établir des ratios faciles à utiliser pour rendre compte au quotidien de nos émissions.
Par exemple nous connaissons désormais les ratios « émission de CO2/jours de mission » et « émission de CO2/euro de Chiffre d’affaires »
Ce sont des indicateurs très importants à mettre en place pour mesurer nos progrès futurs.
Nous avons aussi pris la mesure de l’augmentation des émissions de CO2 liée à la croissance de l’entreprise. Cela nous permet de faire des choix éclairés en matière de stratégie de croissance pour fixer les limites voire renoncer à certains projets « trop gourmands ».
Enfin, Yohann nous a suggéré un plan d’amélioration afin d’agir sur les postes les plus émetteurs et nous a proposé des idées enthousiasmantes pour continuer à décarboner efficacement.
Dans ce plan il y a des actions pour améliorer la mesure, pour nous préparer au prochain Bilan Carbone® volontaire que LUM fera, et des actions pour réduire les émissions à venir.
Ces indicateurs et ces idées nous permettent d’intégrer immédiatement des processus de décarbonations auxquels nous n’avion pas pensé dans la stratégie de développement de LUM Transition.
Par exemple : ajouter dans les comptes rendus d’activité obligatoires (CRA) un calculateur carbone pour chaque manager sur chaque mission.
Ce calculateur permettra aux managers de se rendre compte de leurs émissions. Ils pourront ainsi autoréguler leurs émissions (prendre le train ou le vélo plus souvent par exemple) et contribuer ainsi à l’effort commun.
Cela nous permettra aussi de réfléchir, avec les managers et les clients des missions les plus émettrices de CO2, à de nouvelles façons d’intervenir… en favorisant ainsi l’innovation !
C’est un moyen également d’impliquer chaque partie prenante dans notre trajectoire d’amélioration et d’offrir la possibilité à chacun de proposer des initiatives en ce sens.
Ce Bilan Carbone® est donc un point de départ concret pour faire mieux !
Il est essentiel pour sortir du flou et intégrer plus facilement des actions à impact positif dans la stratégie de développement.
Un grand merci à Yohann qui, au-delà d’avoir conduit ce bilan comme un chef, a partagé beaucoup d’informations passionnantes sur la décarbonation et les émissions de CO2 dans l’économie.
Même en baignant dans ces sujets, on ne cesse jamais d’apprendre 😉 !